Rayons Ionisants / Médecine nucléaire


Imagerie par Résonance Magnétique (IRM)

 

L’imagerie par résonance magnétique nucléaire est une méthode d’imagerie fonctionnelle d’investigation in vivo non traumatique. Elle utilise le phénomène de la Résonance magnétique nucléaire (RMN), technique de spectroscopie découverte en 1946.
L’organisme est constitué d’atomes ou d’assemblages d’atomes (molécules). La RMN et l’imagerie par RMN (IRM) font appel aux propriétés magnétiques des noyaux atomiques des molécules. Elles utilisent un aimant avec un champ magnétique élevé et homogène ainsi qu’un équipement électronique et informatique spécialisé. L’imagerie par résonance magnétique (ou IRM) est une technique capable d’étudier des tissus dits mous, tels que le cerveau, la moelle épinièreeunes/themes/la_radioactivite/l_imagerie_medicale/Image_06.jpg, les muscles… Elle permet d’en connaître la structure anatomique, mais également d’en suivre le fonctionnement ou le métabolisme ; il s’agit dans le premier cas d’une IRM anatomique, dans le deuxième d’une IRM fonctionnelle.

 

    IRM anatomique

En observant, sous l’effet d’un champ magnétique intense, la résonance des noyaux d’hydrogène, présents en abondance dans l’eau et les graisses des tissus biologiques, on peut visualiser la structure anatomique d’un organe. Cette méthode peut être utilisée pour le diagnostic de tumeurs cancéreuses ou pour localiser certaines malformations (par exemple à l’origine d’épilepsies).


    IRM fonctionnelle

Avec le développement de techniques ultrarapides d’acquisition et de traitement de données, il est devenu possible de réaliser des images RMN en des temps suffisamment brefs (jusqu’à 0,02 seconde) pour suivre certains aspects du métabolisme.
Quand nous parlons, lisons, bougeons, pensons…, certaines aires de notre cerveau s’activent. Cette activation des neurones se traduit par une augmentation du débit sanguin local dans les régions cérébrales concernées. L’IRM permet d’obtenir des images du débit sanguin avec une grande précision anatomique (1 mm) et temporelle (1/10e de seconde).
La méthode la plus utilisée actuellement est celle basée sur l’aimantation de l’hémoglobine contenue dans les globules rouges du sang. L’hémoglobine se trouve sous deux formes :
• les globules rouges oxygénés par les poumons contiennent de l’oxyhémoglobine (molécule non active en RMN) ;
• les globules rouges désoxygénés par les tissus contiennent de la désoxyhémoglobine (active en RMN).
En suivant la perturbation du signal de RMN émis par cette molécule, il est donc possible d’observer l’afflux de sang oxygéné, qui chasse le sang désoxygéné, et ainsi les zones actives du cerveau. En faisant l’acquisition d’images à une cadence rapide (une image toutes les secondes), il est possible de suivre en direct, sous forme de film, les modulations de débit sanguin liées à l’activité cérébrale